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Compte-rendu des démarches et rencontre avec les pompiers de la zone de Namur-Hainaut Est
01/08/2013
Rencontre avec O. T., A. B., E. N., Julien Fastré et P. W.
Le 01/08/2013 au CS112 à Namur
Le Service Incendie de Chimay, le service incendie de Charleroi, le service incendie de Namur et le Centre de Secours 112 de la province de Namur ont mis en place un groupe« IT » nommé IEmergency dans le but d'améliorer la qualité des logiciels opérationnel et administratif des services de secours.
Cette cellule doit notamment faire face à la mise en place de cartographie commune entre les différents service incendie et centre de secours 112 du pays.
Au niveau géomatique, les besoins sont nombreux :
- Cartographie (avec couches de données risques & ressources),
- routage (tenant compte des aléas de circulation et d'intervention),
- calcul de moyens de plus rapide à envoyer,
- zonage,
- points de première destination,
- grille des points de mesures pour le logiciel CAMHIE, etc.
Actuellement certains membres de ce groupe ont accès à des logiciels propriétaires mais trop cher que pour être adopté par tous les services incendies du pays (GEOMEDIA fourni par la province du Hainaut, MAPINFO fourni par le SPF Intérieur à toutes les zones via l'application CARE, ArcGIS Desktop 10.1 en achat propre du SRI de Charleroi, OpenJUMP, QGIS,... et autres en logiciel libre).
De plus, cela engendre toute une série de problèmes :
- les pompiers n'ont pas d'emprise sur les données,
- ils ne peuvent pas les mettre à jour eux-mêmes facilement à partir des sources (diverses, très peu ou très difficilement consolidables) qu'ils possèdent, mais doivent attendre qu'on leur livre les données à jour.
Des données à jour livrées aux pompiers (QUAND ?, À QUELS COÛT et FRÉQUENCE ?) le sont notamment par :
- impétrants tels SWDE, FETRAPI, INFRABEL, ...ou encore ministères tels
- SPF Economie pour le Registre National, le nombre de travailleurs sur les différents sites d'entreprises, les adresses d'activité via le code NACEBEL, ... , le
- SPF SANTE pour la localisation et le nombre d'occupants des sites de soins (Hôpitaux, ...), ou encore les Régions pour les localisations et le nombres d'occupants des écoles et internats, des lieux d'hébergement (hôtels, auberges, ...).
Le groupe de travail a donc développé des logiciels en interne pour permettre la gestion de ces données GIS. Ces logiciels ont pour but d'être distribué gratuitement et peut-être un jour d'équiper les services ambulances, incendie, et 112 du pays.
Les logiciels développés ont actuellement pour scope :
- localiser les véhicules, et les suivre en temps réel depuis le dispatching ;
- faciliter la navigation. Il est, par exemple, crucial que les véhicules aient leur propre itinéraire en fonction de leur profil (un camion de plusieurs tonnes ne doit pas emprunter la même route que les voitures de commandement) ;
- communiquer des informations (données) aux véhicules et aux hommes sur le terrain depuis le dispatching (sans passer par le canal voix, gardé prioritaire pour les événements du « chantier » sur le site de l'intervention).
La disponibilité de ces logiciels est différente selon le type de véhicule (ambulance, etc.), sa distribution s'étend en fonction des budgets et des investissements matériels envisagés.
Actuellement, le calcul d'itinéraire est effectué à partir des données de Google/Navteq. La volonté des pompiers est de se détacher de ces données propriétaires.
Un prototype, qui pourrait être utilisé prochainement, utilise les données d'OpenStreetMap – mais uniquement les axes des rues, le nom des rues étant encore trop incomplet, et obtenu à partir d'autres sources.
Le routage des véhicules en fonction de leur profil est une donnée capitale pour l'exercice du métier. Actuellement, les autres zones de secours ont développé différents systèmes. A Charleroi, des cartes des rues ont été dessinées pendant plusieurs années et un itinéraire adapté (tenant compte des hauteurs de pont, tonnages des ponts, largeurs de voiries et rayons de courbure des virages) différent suivant le lieu du départ (caserne de Charleroi ou Poste Avancé de Jumet) a été rédigé dans un encart permettant d'arriver dans la carte (page A4) tandis que les « secondes feuilles » comportant les informations de ressources en eau et les risques connus sont répertoriés dans des fardes (2 à 3 fardes par ancienne commune) tout près des véhicules de départ afin que le « N°5 » (sapeur qui alimente en eau les camions) prenne la farde comprenant la rue de l'intervention. Lors d'un départ en intervention, il faut imprimer la carte et la remettre au responsable du départ. A Liège, la zone entretient un cahier avec des itinéraires « où le camion passe ». Ils contiennent une description textuelle (prendre la troisième à gauche, tourner devant la statue de Charlemagne, etc.).
Ces systèmes ont fait leur preuve, mais ils demandent un fastidieux travail de maintenance et de mise à jour.
Du coté du Centre de Secours 112 ce sont des systèmes propriétaires (CityGis ou CAD ASTRID) qui sont utilisés, mais des problèmes ont déjà été constatés. Il est déjà arrivé que le dispatching fasse « partir » un véhicule à plus de 100km de la zone d'intervention.
Pour pouvoir pleinement utiliser OSM dans la zone Namur-Hainaut-est, il est important que les données d'OSM soient... à jour !
La question qui est posée aux contributeurs OSM est donc : « quelle est la fiabilité de la carte ». Pour les pompiers, en l'état actuel des choses, la nécessité est de connaître tous les axes de rue. Il est donc nécessaire que cette information soit présente AVEC la bonne classification des rues (le routage se fie à cette classification pour calculer le profil de vitesse). Les pompiers ayant accès à d'autres source de données (PICC), il pourrait être établi une comparaison avec ces sources.
Pour établir un moteur de comparaison, l'on pourrait profiter du « hackaton egov » et soumettre l'idée aux développeurs présents.
Le résultat de la comparaison pourrait être une carte où OSM « couvre » plus ou moins bien la zone. L'on pourrait, par la suite, organiser une cartopartie dans ces zones « moins bien couvertes ». Les pompiers sont prêts à réfléchir à leur implication dans une telle cartopartie.
Quoiqu'il en soit, les contributeurs OSM seraient mis à ... contribution pour que les zones soient bien complètes et puissent être correctement utilisées.
Il sera aussi de l'intérêt des services de secours de collaborer à OSM. Cette collaboration pourrait être de plusieurs ordres : les pompiers sont systématiquement prévenus d'une modification de rue, de nom de rue, etc. Ils pourraient les encoder dans la base de donnée OSM. Elle resterait alors quasiment à jour. Pour pouvoir le faire, il faudra que la « base » soit correctement à jour ;
- les pompiers ont collecté des grandes quantités de donnée (pistes d'escalades, hydrants, magasins, lieux-dits, etc.). Ces données seraient partagées sous une licence OpenData avec grand plaisir.
- D'autres sujets ont été abordés (problème de persistance des identifiants unique d'OSM, etc.), mais n'ont pas été nécessairement repris dans ce compte-rendu.
Décision pour la suite :
[User:Julienfastre] communique un compte-rendu de la rencontre sur la liste talk-be (et éventuellement autre).
La piste du comparateur au hackaton est explorée. L'on vérifiera également s'il n'existe pas d'autres comparateurs.
L'équipe géomatique de la zone Namur-Hainaut Est tient au courant [User:Julienfastre] et P. W. de l'état d'avancement de leur projet – une démonstration est prévue en septembre.