FR:JOSM/Greffons/Cadastre-fr/georeferencement
Notes concernant le géoréférencement des plans images du cadastre
Les croisements de routes sont souvent imprécis à cause de la largeur des routes et des approximations de tracé des routes ou de façon à mieux positionner la direction des voies. D'autres repères remarquables sont utiles : cherchez dans les donnes JOSM les points géodésiques (survey_point), qu'on retrouve sur l'image cadastrale, notamment ceux positionnés sur des objets très précis comme les pylônes haute tension (en principe la description du point géodésique place le point en hauteur, ansi la vue aérienne a un problème d'angle de prise de vue : repérez la position du carré sur lequel est construit le pied du pylône (on en voit généralement au moins trois clairement, et on repère ce carré. Le point géodésique présent sur le pylône, bien qu'en hauteur, sera centré au dessus du centre de ce carré (pensez à bien lire la description du point géodésique).
D'autres points géodésiques peuvent être positionnés sur une borne blanche très visible sur l'imagerie (sources recommandées : Bing ou d'autres sources ouvertes mettant à disposition les photos CNES/SPOT Image), ou sur un angle de bâtiment remarquable, ou de porte construite en dur : c'est plus précis qu'un croisement de routes. Pensez à contrôler aussi les autres points géodésiques déjà positionnés dans JOSM (très souvent le clocher d'église, ou les châteaux d'eau de forme ronde très repérables, mais leur hauteur par rapport au sol (indiquée par le tag "ele" du point géodésique déjà importé dans JOSM) pose des problèmes d'alignement à cause de l'angle de prise de vue aérienne) pour chercher un bon compromis d'alignement des différents points (dont la source est l'IGN sur son serveur de géodésie, et dont les coordonnées sont déjà exactes puisqu'elles sont documentés sur une fiche de description avec l'indication précise de la projection utilisée, souvent ED50 convertie en WGS84, et leur état de conservation permettant de savoir si on a des chances de les retrouver sur une photo aérienne Bing assez précise).
Un préalable avant même de commencer à utiliser un plan cadastral est de s'assurer que l'imagerie aérienne correspond bien aux données déjà présentes dans OSM : il n'est pas inutile de commencer par améliorer la précision des objets remarquables sur l'imagerie disponible, puis importer les points géodésiques de la zone, et vérifier leur alignement avec les objets remarquables s'ils correspondent à la description et devraient être identiques (déplacer précisément l'objet remarquable déjà dessiné pour l'aligner avec le point géodésique importé qui ne doit pas bouger). Alors on peut positionner l'image cadastrale en s'aidant de ces points géodésiques. Ceci fait on peut corriger les positions des autres objets déjà cartographiés pour qu'ils correspondent au cadastre (les bâtiments sont souvent très mal positionnés et difficiles à définir sur les contours, surtout en ville s'ils ne sont pas isolés, à cause des effets d'ombres, ou parce qu'ils ont été dessinés à partir d'autres photos aériennes plus anciennes et moins précises que l'imagerie actuellement disponible, souvent aussi leur orientation angulaire est fausse ; notez aussi que le cadstre peut ne pas tenir compte des évolutions des constructions : extensions sans permis de construire, terrasses mal entretenues, bâtiments démolis depuis, ou partiellement masqués sur l'imagerie par les arbres). Si on importe ensuite les données converties du plan cadastral, on risque d'avoir des objets en doublon : vérifier la date de l'imagerie (Bing indique la date de copyright de la source aérienne ou satellitaire si on zoome sur une zone obtenue à partir d'une seule photo) par rapport à celle de mise à jour du plan cadastral pour juger quelle version conserver.
Méfiez-vous aussi des artefacts parfois produits par les photos fournies dans l'imagerie : certaines zones rurales ou insulaires, plus rarement mises à jour, sont assemblées à partir d'images prises à des dates différentes, voire de sources différentes (on reconnait la différence de résolution, ou de couleur/luminosité/contraste, ou de direction des ombres, ou des angles de prise de vue : l'alignement des images assemblées tient compte seulement des objets au niveau moyen du sol, mais pas des objets en hauteur, et peut parfois introduire des distorsions de l'image sur les zones de transition, où les angles ne sont plus conservés ; sur les photos prises d'avion (à faible altitude), la perspective introduit aussi sur l'image des distorsions non conformes à la projection utilisée alors que l'imagerie satellitaire, par exemple d'origine CNES/SPOT Images, évitera la plus grande partie de ces distorsions ; Bing utilise normalement des images satellitaires corrigées des distorsions liées à la perspective de la prise de vue, afin qu'elle soit partout conforme à la projection utilisée pour référencer les images assemblées). Cette considération reste valable même une fois les données cadastrales importées et finalisées dans OSM. Les photos aériennes prises d'avion ou d'hélicoptère ne devraient être utilisées que sur des zones bien plus petites que la commune, pour affiner la forme et les proportions des bâtiments remarquables ou des sentiers difficilement lisibles sur l'imagerie satellitaire, mais pas pour positionner précisément ces objets ; les objets dont la source est un import par GPS sont relativement bien positionnés entre eux sur des distances assez grandes mais pas à petite échelle (moins de 50 mètres), et le cadastre puis l'imagerie disponibles seront nettement plus précis.